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Meta lance un abonnement sans publicité sur Facebook & Instagram au Royaume-Uni : ce qui change pour les utilisateurs et les annonceurs

Meta lance un abonnement sans publicité sur Facebook & Instagram au Royaume-Uni : ce qui change pour les utilisateurs et les annonceurs

Growth Hacking
Wladimir Delcros
4 min de lecture
26 septembre 2025

Pourquoi Meta propose une option sans publicité au Royaume-Uni

Meta transforme radicalement l’expérience sur Facebook et Instagram au Royaume-Uni. Cette semaine, le groupe propose une offre payante permettant à tout utilisateur majeur de supprimer la publicité de ses feeds. Ce pivot n’est pas anodin : il est la conséquence directe d’une recommandation du Information Commissioner’s Office britannique (ICO), obligeant Meta à offrir un choix clair concernant l’utilisation des données pour la publicité ciblée.

Ce modèle biface crée deux segments d’audiences : les abonnés, invisibles pour la publicité, et les utilisateurs gratuits, toujours exposés à la personnalisation publicitaire. Cette segmentation va fondamentalement redéfinir les stratégies de publicité Meta pour les annonceurs UK.

Combien coûte l’abonnement Facebook/Instagram sans pub ?

Concrètement, le tarif d’accès à Facebook ou Instagram sans publicité est fixé à £2,99/mois sur le web et £3,99/mois sur mobile pour le premier compte. Chaque compte supplémentaire coûte respectivement £2 ou £3 de plus par mois. Cette structure de prix en fait l’une des offres d’abonnement les plus abordables du secteur (détail sur la notion d’abonnement).

Les conditions précisent : offre réservée aux utilisateurs de plus de 18 ans, activation progressive dans les prochaines semaines, et possibilité de gérer facilement l’ajout ou la suppression de comptes liés.

Quel impact pour les utilisateurs et leurs données ?

Le principal bénéfice pour les abonnés : plus aucune publicité, et aucune utilisation de leurs données à des fins publicitaires. Ce choix renforce la confidentialité et recentre l’expérience utilisateur sur le contenu organique. Les usagers qui ne souscrivent pas à l’abonnement conservent l’accès gratuit, mais continuent à voir des publicités personnalisées, avec toujours des réglages pour contrôler l’affichage publicitaire via les paramètres (“Pourquoi est-ce que je vois cette pub ?”).

Cette évolution met la pression sur les plateformes concurrentes et place Facebook/Instagram au premier rang de la gestion éthique des données, s’inscrivant dans une tendance où la transparence devient un facteur de différenciation majeure. Si l’enjeu de la privacy vous préoccupe, comparez cette évolution avec les autres tendances du secteur via notre dossier sur la transformation de la data et de l’IA dans le marketing.

Quelles conséquences pour les annonceurs et les budgets publicitaires ?

Le lancement de cette offre payante aura plusieurs implications majeures : d’abord, une potentielle contraction de l’inventaire publicitaire — chaque abonné devient inéligible au ciblage, ce qui impacte la précision des campagnes et la couverture des audiences. Les budgets devront s’adapter, en ajustant la répartition entre Facebook/Instagram et les autres canaux, mais aussi en repensant la valeur de la donnée et la segmentation.

Face à ce contexte, la maîtrise de vos propres données first-party et l’optimisation des métriques de croissance sont plus stratégiques que jamais. Pour structurer votre reporting et anticiper l’évolution du ROI, inspirez-vous de notre guide sur les indicateurs clés du marketing digital.

Rappelons tout de même le poids de Meta dans l’économie UK : £65 milliards générés en 2024, 357 000 emplois soutenus et chaque £1 investi génère près de £3,82 de retours pour les entreprises britanniques.

Contexte réglementaire : pourquoi une telle mesure maintenant ?

Contrairement à l’Union Européenne, qui pousse pour l’interdiction totale de la personnalisation publicitaire sans consentement explicite, la régulation britannique se veut “pro-innovation” : Meta y voit l’opportunité d’instaurer une vraie liberté de choix pour l’utilisateur.

L’approche pragmatique de l’ICO pourrait, si elle est suivie par d’autres pays, influencer durablement le business model freemium des géants du digital. Le Royaume-Uni se positionne ainsi comme laboratoire d’une monétisation alternative, qui redéfinit la frontière entre service gratuit et valorisation des données, à l’instar des évolutions dans les modèles d’abonnement médias ou presse.

Chiffres clés sur le poids de Meta dans l’économie UK

  • 65 milliards de livres collectés en 2024 grâce à la publicité Meta
  • 357 000 emplois générés ou soutenus dans le pays
  • Chaque £1 investi sur les Ads Facebook/Instagram rapporte £3,82 en moyenne pour les annonceurs locaux

Ce leadership économique explique pourquoi chaque ajustement du modèle publicitaire Meta est scruté par le marché — tant côté médias que côté performance. D’ailleurs, optimiser son mix média, intégrer les dernières évolutions du secteur et maîtriser ses campagnes paid devient un impératif pour 2025 (tour d’horizon tendances digital et growth).

Quelles prochaines étapes pour les utilisateurs britanniques ?

Les premières notifications pour tester ou souscrire à l’abonnement seront déployées dans les prochaines semaines. La souscription est optionnelle et les alertes seront d’abord non-intrusives, laissant le temps à chacun d’évaluer sa stratégie : investir dans l’expérience sans publicité, ou rester sur le modèle gratuit financé par la data.

Pour les équipes marketing, il s’agira de monitorer l’adoption, d’ajuster les ciblages et de développer le réflexe d’automatisation et d’analyse pour maintenir la performance malgré un inventaire qui va se fragmenter. Vous envisagez une refonte globale de votre stratégie publicitaire ou data ? Découvrez comment booster votre efficacité avec nos solutions en analyse de données et conversion.

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