
Construire une application qui apporte réellement de la valeur : les leçons de GrowthOS
Tous les fondateurs que je rencontre partagent une même ambition : créer un système qui génère une vraie valeur pour les utilisateurs, pas simplement une application ou un produit isolé.
La mauvaise nouvelle ? Ce n’est pas une chose unique et simple à réaliser. La bonne nouvelle ? En connaissant les bonnes briques de construction, vous pouvez y parvenir.
Le mythe de la fonction unique
Beaucoup de produits commencent par une démo attrayante :
- « Regardez, notre IA rédige des articles ! »
- « Voici un tableau de bord affichant une métrique ! »
Mais les utilisateurs ne vivent pas dans des démos. Ils vivent dans des boucles. Une boucle signifie :
- Intégrer des données issues de leur environnement.
- Analyser ces données avec une intelligence artificielle.
- Agir dans leur contexte réel.
- Rétro-alimenter les résultats là où ils comptent.
- Apprendre et améliorer la boucle à chaque itération.
Ignorer une de ces étapes revient à générer un travail supplémentaire sans valeur ajoutée. C’est pourquoi GrowthOS a été conçu autour de boucles fermées.
Couche 1 : une interface utilisateur qui guide sans confondre
La plupart des SaaS échouent car leurs utilisateurs se perdent dans des tonnes d’onglets et d’options.
Avec GrowthOS, nous avons adopté un design épuré, orienté mobile et intuitif :
- Des flux responsifs et mobile-first.
- Des cartes de fonctionnalités claires qui expliquent sans noyer.
- Des boutons qui poussent à l’action (ex : « Commencer » conduisant à /auth).
Par exemple, le tableau de bord SAIO (Search AI Optimization) organise les principales boucles SEO :
- Recherche de mots-clés.
- Analyse SERP.
- Recommandations de contenu alimentées par IA.
- Prédictions de classement.
L’interface ne demande pas « Que voulez-vous faire ? », elle guide l’utilisateur pas à pas.
Couche 2 : des agents pour exécuter les tâches lourdes
Tandis que la couche UI orchestre le système, les agents assurent une persistance et une qualité robustes.
Contrairement à la plupart des fonctionnalités “IA” qui s’arrêtent à un résultat brut, nos agents fonctionnent comme des assistants très performants :
- Ils ne s’arrêtent pas à une seule tentative.
- Ils répètent la boucle jusqu’à ce que les critères de qualité soient atteints.
- Ils ne transmettent les résultats qu’une fois le travail accompli.
Par exemple, pour la création de contenu :
- Demande : Rédiger un article sur « L’IA dans l’analyse retail ».
- Itérations : L’agent génère un brouillon, vérifie l’expérience, l’expertise, l’autorité, la confiance (E-E-A-T), la densité de mots-clés et le ton.
- Relecture : Il réécrit et améliore le contenu autant de fois que nécessaire jusqu’à atteindre la perfection.
- Livraison : L’article finalisé est transmis à l’interface prêt à être programmé ou publié.
Cette boucle invisible permet d’assurer une qualité garantie, bien au-delà d’un simple échange « prompt → réponse ».
La même approche s’applique à :
- La génération de textes publicitaires avec optimisation du taux de clic.
- La définition et la simulation de personas.
- La conception et répétition d’expériences marketing.
Ces agents deviennent une équipe de croissance en arrière-plan, libérant l’utilisateur des tâches répétitives.
Couche 3 : APIs pour la collecte de données
Les données sont l’oxygène de toute IA. Sans elles, le système étouffe.
GrowthOS se connecte à :
- Google Ads, Facebook Ads, LinkedIn Ads.
- Instagram et LinkedIn pour le social listening.
- Flux de magasins et points de vente pour l’analyse retail.
Par exemple, notre module Performance Marketing agrège les données des campagnes de plusieurs sources pour offrir un tableau unifié des dépenses, ROI, et insights créatifs.
Votre application doit intégrer les outils que vos utilisateurs utilisent déjà, sinon elle leur demande de ressaisir leurs données.
Couche 4 : APIs pour interroger les modèles linguistiques (LLM)
Les LLM sont le moteur de raisonnement mais doivent être pilotés finement pour éviter le chaos.
GrowthOS dispose d’une couche LLM modulaire qui permet :
- De distribuer les tâches selon le compromis coût/qualité/latence.
- De garantir des formats de réponse structurés (mode JSON).
- De gérer le cache et les tentatives de relance intelligentes.
Dans notre module Social Media Intelligence, cela génère par exemple :
- Des publications LinkedIn prêtes à poster.
- Des analyses concurrentielles Instagram.
- Des recommandations de canaux adaptés.
GrowthOS pose des questions précises à l’IA : « Quelles thématiques performent le mieux cette semaine dans ce secteur ? » et restitue des réponses exploitables.
Couche 5 : APIs pour écrire les données dans les systèmes
C’est souvent là que la majorité des applications IA échouent.
Produire un résultat ne suffit pas, il faut le réintégrer dans le workflow utilisateur, sinon c’est une rupture :
- Écrire les tâches dans les tableaux d’équipe.
- Publier les annonces dans les gestionnaires de campagnes.
- Mettre à jour les CRM avec des insights persona.
- Consigner les expérimentations dans le framework de croissance.
Notre gestion avancée des tâches permet :
- Une gestion multi-marques.
- La planification en sprint.
- Des rappels automatisés.
- Une analyse du vieillissement des tâches.
Grâce à ces intégrations, plus besoin d’exporter des CSV inutiles, le travail se fait directement dans les outils quotidiens des utilisateurs.
Exemple : SAIO (Search AI Optimization) en action
- Données Entrantes : mots-clés, résultats SERP, classements concurrents.
- Raisonnement via LLM : analyser les opportunités, prédire la difficulté au classement.
- UI : proposer la prochaine action à entreprendre.
- Écriture : générer des briefs de contenu optimisés directement intégrés dans la pipeline éditoriale.
- Apprentissage : suivre les évolutions de classement et ajuster constamment la stratégie.
Ce n’est pas une simple fonctionnalité, c’est une boucle complète.
Exemple : personas synthétiques
- Données Entrantes : brief de marque, données clients existantes.
- Raisonnement via LLM : création d’archétypes personas.
- UI : visualisation interactive des personas.
- Écriture : intégration des personas dans les briefs de campagne et segments CRM.
- Apprentissage : affinement des personas à partir du feedback des campagnes.
Le marketing ne « consomme » plus l’IA, il construit ses stratégies plus rapidement et efficacement.
Au-delà des fonctionnalités : la stack GrowthOS
Voici un aperçu des modules développés en huit mois :
- S-AI-O (Search AI Optimization) : mots-clés, SERP, audits, analytics prédictifs.
- Personas Synthétiques & Focus Groups : génération, simulation, insights.
- Growth Hacking Framework : expérimentations, funnels, métriques, gestion d’équipes, documentation.
- Gestion avancée des tâches : planification agile, automatisations, multi-marques.
- Social Media Intelligence : análisis Instagram & LinkedIn, automatisation, scheduling.
- Performance Marketing : analyse publicitaire Google, FB, LinkedIn avec IA.
- Retail Analytics : comparaisons magasins, micro-performances, dashboards.
- Gestion Entreprise : multi-marques, rôles, audit des activités, monitoring API.
- SOPs & Templates : workflows sectoriels, automatisations, affectations.
- Business Intelligence : rapports, annotations, bases vectorielles, visualisation.
Cela ne s’apparente pas à une succession de fonctions isolées, mais à un véritable système d’exploitation pour la croissance.
Les Garde-fous : La valeur invisible
La valeur ne s’arrête pas aux fonctionnalités, elle repose aussi sur la confiance.
GrowthOS intègre :
- Des pistes d’audit et journaux d’activité.
- Gestion des accès fines (RBAC) et multi-marques.
- Gestion des erreurs via notifications discrètes.
- Idempotence dans les mises à jour.
Quand on touche à des budgets marketing, il n’y a pas droit à l’erreur.
Conseils pour les constructeurs d’applications
- Ne vendez pas de démos, livrez des boucles. Chaque fonctionnalité doit intégrer, raisonner, agir, écrire, apprendre.
- L’interface utilisateur fait partie intégrante de la valeur. Des utilisateurs confus abandonnent, même avec un backend puissant.
- Les APIs sont vitales. Cherchez à importer les données, pas à faire ressaisir l’utilisateur.
- Écrivez les résultats dans le workflow utilisateur ou votre application restera un gadget.
- Privilégiez les garde-fous pour assurer la confiance et la sécurité dès le départ.
Pourquoi cela compte ?
L’avenir du SaaS ne se limite pas aux tableaux de bord multiples, mais aux systèmes d’exploitation dédiés à la croissance.
Vos utilisateurs ne veulent pas simplement une nouvelle interface à consulter : ils attendent un système qui pense avec eux, agit à leur place et apprend de leurs résultats.
C’est ce que nous démontrons avec GrowthOS. Alors, lorsque quelqu’un vous dit « Il nous faut juste une fonctionnalité IA », souvenez-vous : la valeur ne se résume pas à une fonction, c’est la boucle entière.
Partager cet article
Articles récents
Découvrez tous nos articles
Notre blog couvre l'actualité digitale, le développement web, et les dernières innovations UI/UX.